Depuis quelques années, nous observons l’essor de la « fast fashion », un concept anglo-saxon désignant le renouvellement rapide des collections de prêt à porter suivant les tendances du secteur. Il s’agit pour les enseignes de vendre des vêtements bon marché, portés sur une courte période, incitant le consommateur à renouveler régulièrement sa garde-robe. En réponse à cette frénésie des modes éphémères et de ce « prêt-à-jeter », la riposte écologique s’organise dans les foyers comme dans les ateliers de couture.
D’après l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’industrie du textile émet plus de 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, faisant de lui le deuxième secteur le plus polluant au monde. Avec près de 4 millions de textiles, usagés ou neufs, jetés en Europe tous les ans, dont 600 000 en France, la matière première pour upcycler est illimitée.
Alors pourquoi privilégier à tout prix la nouveauté lorsqu’on peut décider d’avoir une consommation éco-responsable ?
Face à ce désastre environnemental et à la prise de conscience collective, une nouvelle psychologie émerge, celle du « Slow Fashion » : acheter moins, pour acheter mieux, acheter plus cher mais acheter pour garder. En alliant écologie et économie, nous assistons à la création de marques « eco-friendly » et à la croissance du marché de la seconde main.
Comme initiative, nous avons vu naître à Marseille le lancement de la marque Corail, qui fait le pari de fabriquer en quasi intégralité une paire de basket avec 8 bouteilles en plastique repêchées en mer et recyclées.